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Le badminton à Boulogne-sur-Mer
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D5, 4è journée

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Une bien belle fin de saison

mardi 27 mars 2012, par Joss

Allez, pour la dernière journée de la saison, nous accueillons une nouvelle recrue. Je peux pas vraiment affirmer que c’est une bleue-bite, vu le nombre d’interclubs qu’elle a au compteur... dans le camp d’en-face. Il s’agit de Chrystèle une ex de Saint-Etienne qui a été le cauchemar des filles en départementale dans le passé, et de Marie en particulier. Dominique, Jérôme, Marc et moi-même constituons le reste de l’effectif et déplorons l’absence d’Aurore, de Jean-Marc, blessé quelque chose de bien (flexion réduite à 50% alors qu’il devrait être à 100), de Marie pour un déménagement (faut être désespéré pour demander à Marie d’aider à un déménagement) et de Reno pour un merdier discal. Heureusement il n’y a que deux rencontres pour cette ultime journée.

La route du Touquet, c’est quand même agréable une journée ensoleillée de printemps dans les derniers frimas matinaux de mars, sauf quand on vient de passer à l’heure d’été, la tête dans le fondement avec une bonne nuit de cinq heures pour les plus chanceux. Nous sommes huitièmes sur douze lorsque nous entrons salle Olombel après moults détours dûs à un lavage de cerveau appelé GPS.

Sur place nous nous rendons compte que le passage à l’heure d’été a aussi fait des ravages dans le rang des organisateurs : terrains préparés à l’arrache, soufflerie à fond avec impossibilité de la couper, bref si ça eût pu nous rapporter des points sur tapis vert j’aurais sûrement posé réclamation, mais ils sont tellement sympas ces touquettois qu’on leur pardonne tout.

 Calais le premier Derby de la journée

Un sac poubelle attaché sur la soufflerie plus tard, Marc et moi commençons nos simples 1 et 2 contre Calais. Un collègue capitaine m’a conseillé jadis (il y a un mois et demi) de mettre Marc en joueur 1 afin de me ménager des simples moins compliqués, alors que mon point de vue était de l’utiliser en arme secrète en tant que joueur 2. Etant fort sensible à tout conseil extérieur, fût-il complètement extravagant (en soi rien que l’acte de me conseiller est extravagant), je tente ce coup de poker incroyable. Et ma foi Antonin n’avait pas tort. Malgré un premier set difficile, Marc remplit une fois encore son office d’engrangeur de points. Mon match est en effet moins éprouvant physiquement et malgré une absence prolongée à l’entraînement ces dernières semaines je m’acquitte de ma tâche en seulement deux sets.

Ensuite Chrystèle entre en lice contre une adversaire très physique l’espace d’un set très serré, ensuite elle déroule ses coups dans le second comme dans un film de Kung Fu sans laisser son adversaire respirer. Dominique aligné en joueur 3 est accroché par un adversaire technique, mais beaucoup moins physique. Et Dominique le physique c’est son dada, et un match en deux sets secs une fois encore dans notre escarcelle. La journée vient à peine de débuter et nous n’avons pas perdu le moindre set.

Il faut que Jérôme entre à son tour dans l’arène aux côtés de Dominique pour rétablir l’ordre universel. Le premier set de la journée est concédé, mais c’est normal Dominique et Jérôme ne jouent jamais ensemble, c’est pour ça que je les aligne. Une fois habitués l’un à l’autre ils coordonnent leurs actions et remportent les deux set suivants sans ménager de suspense. Autre couple inédit, Chrystèle et Marc, je n’ai pas vraiment d’appréhension, Marc (souvenez-vous, le sportif) fait de l’abattage en fond de court et Chrystèle possède la science du bad et surtout cet amorti de mi-court impossible à anticiper. Ils sont néanmoins bousculés par le calaisien du mixte qui n’a manifestement pas envie de repartir avec une roue de vélo. Et vas-y les smashes rageurs dans la face, et vas-y tape la fille, bref il déploie toute la panoplie de la gagne en double mixte. En vain malgré tout puisque notre double remporte la victoire en trois sets.

Bin tout ceci nous fait une jolie victoire six à rien contre Calais. Au même moment nous apprenons que la représentante féminine du club stéphanois vient de se blesser.

 Saint-Etienne le vrai Derby de la journée

Affronter les stéphanois est toujours quelque chose de particulier, même si nos adversaires habituels ont rejoint nos rangs cette année, Chrystèle, Papy, Julien, Martial. Cette année encore nous affrontons los locos del puente de ladrillo, notamment dans le double mixte. Il s’agit d’une formalité, non pas tant grâce aux immenses qualités de Chrystèle et de Marc, mais parce que la stéphanoise en question a un bandage énorme sur la cuisse - déplié il fait deux fois et demie la distance terre-soleil - suite à une blessure antérieure réveillée aujourd’hui. Jérôme et Dominique nous font l’honneur de signer la première défaite de la journée, mais en trois sets ce qui est tout à leur gloire. Ensuite Marc et moi sommes alignés en simple Antonin’s touch et nous perdons tous les deux notre premier set. Pouah ! Coaching de merde pensai-je intérieurement, d’autant que mon adversaire est un gros frappeur avec un service bizarre que je n’arrive pas à contrer. Et je perds sans gloire en deux petits sets. En revanche Marc remporte le deuxième set et se voit offrir la chance de nous garantir les deux points du match nul, en effet la joueuse stéphanoise à enfin choisi la voie de la raison et déclare forfait avant la déchirure. L’adversaire de Marc a commencé le tennis avec Yannick Noah, a joué au baby-foot avec Platini, on dit qu’il a connu l’arrière-petit fils de l’homme qui inventa la roue, il paraît même qu’il est plus vieux que Patrick Pec-pec. Mais les vieux mâdrés qui font encore de la compète ont souvent un physique de brute et heureusement que Marc est un sportif. Son fond lui permet de remporter le troisième set de haute lutte. Reste LE match de la journée, Jérôme Da Killerz Telliez vs Seb el loco del puente de ladrillo, le match qui peut nous faire passer d’un nul infâmant à une victoire éclatante.

De l’aveu même de ses co-équipiers le gars opposé à Jérôme est un dingue, une pile électrique, doué d’un niveau rarement atteint pour un non-classé. A l’instar des moines shaolin qui s’entraînent en portant des sacs de pierre noués autour de leur corps, il se met volontairement des handicaps pour progresser de manière invisible. C’est lui le détenteur du seul revers à deux mains de toute l’histoire du badminton mondial. Et comme il ne veut pas avoir la tâche trop facile, il a décidé de revenir d’un mariage à l’autre bout de la France avec une bonne nuit blanche pour participer à cette journée. Jérôme vous le connaissez tous, c’est la délicatesse d’un boxeur poids-lourd associée à la souplesse d’un petit rat de l’opéra. Malheureusement son endurance de canari asthmatique lui coûte le premier set, ça et le revers absolument indicible de son adversaire. Ne voulant pas assister au carnage de notre partenaire et ami, je décide de prendre une douche dans le vestiaire des filles, c’est toujours plus cosy. C’est au moment ou je ramasse le savon que les murs vibrent des cris de Jérôme. Diantre quelle mise à mort, le taureau du VOC donne encore de sauvages coups de corne. Encore humide je sors tout courant assister à l’halali, indifférent aux "non pas déjà ?" des groupies. Et je vois Jérôme écarlate, l’écume aux lèvres achever son troisième set. Il n’est plus que douleur sur le court, le regard de son fils aîné est tout embué de larmes, Marc prie silencieusement en faisant semblant de faire des étirements, Chrystèle cache ses larmes en feignant de bailler, Dominique simule la rigidité cadavérique pour ne pas s’effondrer en sanglots et même du côté stéphanois j’en vois qui écrasent une larme furtive. Et au bout du bout tel un zombie truffé de balles, mais dont on a épargné la tête Jérôme conclut victorieusement son simple en titubant. Bravo Jérôme ! qui sait si nous le reverrons un jour à l’entraînement ?

Nous remportons ainsi le derby de la côte d’Opale, même si au classement final les stéphanois nous précèdent d’un infime point.

 Pour conclure

Nous finissons la saison en beauté avec deux victoires. Au point de vue comptable on se retrouve avec cinq victoires pour autant de défaites et un nul. En D5 c’est un bilan plutôt moyen moins, à notre décharge il y avait quand même à boire et à manger dans la qualité des équipes qui nous ont été opposées. Je pensais honnêtement qu’on allait se situer dans le haut du tableau, mais en vrai on va faire entre 6 et 7è.

Une fois encore on s’est bien marré, on a rencontré de nouvelles têtes, appris de nouvelles tactiques (celle du sandwiche). Le point noir reste la blessure de Jean-Marc. Jeune si tu nous lis, échauffe-toi convenablement avant chaque séance et toi aussi le vieux près du radiateur.

Encore merci à tous ceux qui ont participé cette année et rendez-vous l’année prochaine. Normalement.

 Voyons ce que donnent les chiffres

Deux victoires.

En détail (les victoires du VOC sont en gras) :

Boulogne 6/0 Calais
Marc LAVIER 22/20 - 21/14
Jocelyn KOLASA 21/13 - 21/10
Dominique DECOUT 21/19 - 21/14
Chrystèle CARON 21/19 - 21/7
Chrystèle C./Marc L. 21/15 - 17/21 - 21/16
Dominique D./Jérôme T. 17/21 - 21/13 - 21/10
Boulogne 4/2 Saint-Etienne-au-Mont
Marc LAVIER 20/22 - 21/14 - 21/15
Jocelyn KOLASA 19/21 - 17/21
Jérôme TELLIEZ 12/21 - 21/19 - 21/19
Chrystèle CARON WO
Chrystèle C./Marc L. 21/5 - 21/15
Dominique D./Jérôme T. 21/16 - 17/21 - 15/21