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Le badminton à Boulogne-sur-Mer
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D4, 1<sup class="typo_exposants">e</sup> journée

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L’essentiel c’est les trois nuls

vendredi 21 novembre 2014, par Joss

Allez une nouvelle saison se profile, cette année nous reconduisons quasiment l’équipe de l’année dernière, Marie, Emilie, Elise, Jérôme, Dominique, Patrick, Jocelyn, le retour de Jean-Marc et d’Anthony, amputée seulement de Kevin, parti pour de meilleurs lendemains en D7. Tel un cardinal trop ambitieux qui décide de faire retraite pour réapprendre l’humilité dans l’amour du Seigneur, Kevin a décidé de se ressourcer au contact des non-classés, lui qui est pourtant virtuel D2. Je dis : louons le Seigneur. Il manque aussi Lucas, mais c’est normal à son âge d’avoir des problèmes de choix dans la date.


Tout comme l’année dernière, après quelques péripéties routières, un bas côté et une glissière qu’on voit de très près, normal, la voiture de la D1 nous dépasse en trombe, je suis déstabilisé par le souffle, nous arrivons à Audruicq. L’alimentation allume-cigaresque du smartphone, c’est le mal. Sur la salle c’est toujours marqué BADMIN en lettres énormes et le sol est encore glissant, mais moins que l’année dernière, ou alors, on s’habitue.

 Calais 2, il est où Patrick ?

En commençant par Calais 2 on se dit, bon ce sera un bon échauffement pour Calais 1 qu’on affronte juste après. Patrick entame le simple homme 1, et il passe tellement à côté de son match, qu’on peut même affirmer qu’il va en sens inverse. Il est aussi fébrile que Benjamin face à un soutien-gorge. Il fait tellement pitié à voir, qu’au bout d’un moment on ne le regarde plus. A la limite on préfère regarder Elise et Jérôme ne pas se trouver en double mixte. Pourtant Jérôme, il la cherche Elise, même que la pitchoune en a les larmes aux yeux. Mais c’est pour de faux, toutes les remarques acerbes que Jérôme sort ! Des fois Jérôme, il est aussi psychologue qu’un parpaing. Il y a des gens qui se mettent la pression pour les couleurs du club, c’est beau il faut le souligner. Ça mérite bien un maillot avec un flocage, j’dis ça...

En tout cas ça nous fait deux défaites d’entrée et nos affaires ne vont pas en s’arrangeant avec Emilie, même si elle rend une copie nettement plus encourageante en trois sets. Bah alors Emilie ? C’est au tour d’Anthony d’entrer en lice en tant que joueur 3. Je ne sais pas si vous le remettez, Anthony, le gars à la merco, l’année dernière il se blesse à l’échauffement, voyez un peu le gars ? C’est donc un faux bleu-bite, il est déjà venu avec nous, mais sans jouer, hé hé hé, il y a des gens comme ça. Il n’a rien fait, l’année dernière, il n’a même pas daigné manger un bout de gâteau, cette année non plus, d’ailleurs. En plus peu après, il s’est cassé le bras. Cette interruption forcée lui a permis de se recentrer, de réfléchir à nouveau à ce qu’il pouvait apporter au badminton en général et au club en particulier. Son intense réflexion, l’absence de Lucas et la forfaiture (pas le forfait, non mesdames messieurs la FORFAITURE) de Yanis l’ont placé sur le chemin de la rédemption : endosser la responsabilité du simple 3. Il torche cette mission sacrée en deux sets secs.

Au même moment je remporte un le premier set du simple 2 et je m’effondre dans le deuxième set. Heureusement je retrouve fougue, puissance, cris, dans le troisième menant 16 à 11, jusqu’à ce que mon adversaire me passe un 8-0. Toute ma vie défile pendant ces 8 points : à 16-19 il me revient la dernière remarque de Jean-Marc (oui oui ça rime, c’est fait exprès) : "- bin mon vieux avec ce que t’envoies à tout le monde, t’as intérêt de gagner tes matchs !". Il est vrai que je suis rarement tendre avec mes coreligionnaires, d’aucuns peuvent admettre que j’ai parfois la dent dure, surtout envers ceux qui ne savent pas se défendre (pourras-tu me pardonner un jour Kevin ?), mais si je veux continuer à être insupportable, ça passe forcément par une victoire maintenant. Et cette motivation, ainsi que l’amour du maillot (avec flocage, le bleu il est pas mal) font renverser la vapeur une fois encore.

Nous ne sommes plus menés que 3 à 2 lorsque notre vaillant double-messieurs s’avance sur le terrain. Le double-messieurs, c’est du lourd, c’est Dominique et Jean-Marc, la seule vraie paire du VOC en D4. Dans le sens où ils jouent ensemble en permanence, il n’y a pas de sous-entendus graveleux à placer ici. C’est LE point garanti sur facture : les défenses héroïques de Dom et les coups de boutoir de Jim. C’est bien simple à l’entraînement, je ne joue plus contre eux. Deux sets suffisent à notre magnifique paire pour faire entendre raison à Calais 2. Non mais !

C’est le premier match nul de la saison, nous restons invaincus. Vu la qualité de l’opposition de Calais 2, va-t’on déguster face à Calais 1 ?

 Calais 1, l'œil du tigre

Après une introspection philosophique sur : la vie, c’est comme un paquebot qui rouille puis fait naufrage, Patrick décide enfin se sortir un peu la tête de l’eau ou une ancre ou encore une écoutille. On peut dire que le Titanic craque de la poupe à la proue, tangue de bâbord à tribord (et pis c’est tout pour les termes techniques, on va pas non plus se mettre à floquer la mandrille, ça va zibouiller le non-initié), mais l’équipage reste à bord, et l’orchestre peut se mettre à jouer la Traviata, vu que Patrick remporte enfin un match, même si il lui faut trois sets serrés.

Emilie affronte une D3, et cette dernière fait peser tout le poids de son expérience, malgré une résistance quasi demi-divine de notre simple dame (et pas dame simple, je vois les esprits chagrins d’ici). Quant au simple 2 c’est encore moi qui l’assure (enfin assure est un bien grand mot) et je ne suis pas loin de penser que la vie c’est comme un grand paquebot qui rouille et qu’il faut rarement tenter deux traversées à la suite sans escale. Je m’incline en deux sets sans gloire, avec une branlée dans le premier.

Anthony, c’est le gars fort discret, et bin on va braquer un peu les projecteurs sur lui, il a pécho une super héroïne : InvisibiliGirl et scoop ! elle lui a filé une partie de ses super pouvoirs. Pouf il disparaît entre deux rencontres et réapparaît dans la salle quand on s’y attend le moins. Et quand il redevient visible, il ne fait pas dans le flou. Il met encore une rouste à son adversaire pourtant D4 et pas virtuel lui.

Marie et Jérôme nous représentent en double mixte et nous font peur. Après une balade de santé dans le premier set, voilà qu’ils flanchent dans le second. Pis Marie et Jérôme, il ne faut pas qu’ils flanchent, parce que, malgré 10 ans d’expérience à ce niveau de la compétition, ils sont encore capable de s’effondrer alors que rien ne le justifie. Non rien ne le justifie, et pis il faut arrêter avec les histoires de paquebots, l’excuse est vraiment bateau (je voulais pas mais je suis obligé par contrat à faire des blagues accessibles au plus grand nombre). Heureusement leur mental ne faillit pas dans le troisième set.

Je vous ai parlé de notre notre double homme star, notre point garanti sur facture, la vraie paire mafflue du club, bin c’est encore Jim et Dominique qui le jouent. Ils remportent le premier set tranquille, sans fébrilité, professionnellement, sans crier gare. Dans le deuxième, ça se corse et les gars de Calais voient bien, à 20 / 19 en leur faveur, qu’ils ne pourront pas gagner le match à la régulière. Alors leur joueur le plus puissant arme un smash dévastateur à bout touchant sur l’œil de Jim. Malgré ses lunettes en titane armé ce dernier chancelle et titube, tel un ivrogne de bas de gamme à la sortie de l’Alcazar. Le pire est que le volant a tellement de puissance, qu’il repasse de l’autre côté du filet. Mais Dominique, arbitre de renom, sait bien que le volant est faute contre nous. Ça aurait été Jérôme, on aurait gagné le match avec des compensations financières. Le deuxième set tombe donc dans l’escarcelle des mauvais garçons de Calais. Le troisième set est incroyablement disputé, mais le doute est installé et les lunettes de guingois font le reste. Notre double homme star s’incline pour la première et unique fois cette saison.

Nous engrangeons un nouveau nul. Cette moisson funeste se terminera-t’-elle un jour ?

 Marquise, Lili la Tigresse

Beaucoup de personnes se demandent, à raison, ce qu’on peut bien faire entre deux matchs. Certains disparaissent, d’autres mangent, d’ailleurs bravo à Elise et Marie qui nous ont régalé avec respectivement avec une tarte poire chocolat et une tarte aux pommes avec une crème secrète et de la cannelle. Moi entre quatre bouchées (oui je mets toujours les bouchées doubles), je me balade et j’apprends que notre prochain adversaire possède des simples homme de folie et des dames nettement plus tendres. C’est donc logiquement que je mets mon nom à côté de celui d’Elise sur la feuille de match et celui de Dominique en simple 2.

Le mixte révèle une Elise transformée. Elle ravale son gros gros chagrin, elle aiguise ses canines et intervient sur chaque volant. Et vazy le smash direct sur la face de la fille, le saut du saumon glissé au filet, la défense instable, le placement juste, le service inattaquable. Ce n’est plus Elise la mijaurée qu’on a l’habitude de côtoyer à l’entraînement, non c’est Lili la Tigresse en panoplie Adidas ! C’est bien simple sur quelques points elle me fait de l’ombre ! En face le gars a beau courir comme un lapin, la victoire est nôtre. Marie de son côté signe son retour à son meilleur niveau en deux petits sets sans trembler. Nous sommes obligés de lui offrir ce genre de match si on ne veut pas s’asseoir sur les cannelés et les meringues.

Anthony, c’est pas son truc les gâteaux faits main. Il préfère faire dans le biscuit industriel, attention, il n’y a pas de jugement de ma part, c’est juste incroyablement inapproprié (c’est marrant de voir ce terme hors de la bouche d’un homme politique), doublé d’une faute de goût incommensurable et extrêmement vexant, j’en parle avec d’autant plus d’émotion que j’en fus la victime pas plus loin que l’année dernière, avec un sublime gâteau à la carotte. Mais fi ! laissons là le passé, tournons la page. Le bougre nous torche néanmoins un nouveau simple 3 en deux petits sets. Nous menons 3 à rien, mais il reste les gros morceaux.

Patrick affronte carrément un iceberg (vous vous souvenez paquebot tout ça ?), un bon vieux C4 des familles, épais comme un flet gavé, mais vif comme l’éclair et puissant comme un troll. Bref l’adversaire rêvé. Et Patrick nous sort enfin son match référence, il est partout, nous fait des défenses de folie, des amorties masquées avec son faux cri d’amortie masquée, il nous déploie toute sa palette de coups, durant trois sets disputés. Il est là le point de la victoire ! Mais il nous échappe malheureusement. Un C4 ne va tout de même pas s’incliner devant un D3, sinon à quoi servent les classements ?

Dominique quant à lui fait ce qu’il peut mais il est encore mal remis de la défaite en double hommes. Dame pensez donc : invaincu depuis le début de la saison, il pense être tombé de son piédestal. Mais non Dominique nous continurons tous à te respecter et c’est avec un s’il-te-plaît déférent que nous demanderons de bien vouloir nous accorder un volant à l’entraînement. Son adversaire est typique de tout ce qu’on déteste avoir en face de soi : puissant, placeur, gros smash, bon revers, présent au filet. Malgré un honnête premier set Dominique laisse le doute l’emporter dans le second. Et c’est la mort dans l’âme qu’il va supporter Jim son camarade d’infortune, qui affronte le double homme en compagnie de Jérôme. Sur le papier il n’y a pas photo entre les deux équipes, et Jérôme et Jean-Marc ne passent pas loin de l’exploit dans le second set.

Il était écrit que nous resterions invaincus mais sans victoire, ce jour.

 Pour conclure

C’est incroyable c’est la première fois que nous alignons un brelan de matchs nuls. Nous avions déjà eu trois défaites, trois victoires, mais pas encore trois nuls. C’est très difficile de maintenir un tel équilibre sur une journée. Performance énorme. C’est cool on a tout fait, on peut partir tranquille.

 Voyons ce que donnent les chiffres

Trois nuls.

En détail (les victoires du VOC sont en gras) :

Boulogne 3/3 Calais 2
Les scores
Boulogne 3/3 Calais 1
Les scores
Boulogne 3/3 Marquise
Les scores